« Le vaisseau sur
lequel nous naviguons n’est pas simplement le plus gros de tous les temps;
c’est le seul à notre disposition. » (p.15)
Premièrement, je dois avouer que les questions
existentielles m’ont toujours un peu… agacée pour être honnête. C’est peut-être
parce que dans ma jeunesse elles étaient trop reliées à la religion, une
institution que je n’ai jamais portée en estime. Lorsque j’ai réalisé que le
livre traitait des trois questions de Gauguin, ça m’a fait sourire. La vie nous
rattrape toujours. Par contre, aujourd’hui je réalise bien l’importance de
connaître son histoire pour ne pas répéter les mêmes erreurs… ou en tout cas
c’est du moins la première étape. De plus, j’ai aimé la division du livre de
Ronald Wright.
Quand j’ai commencé à lire le premier chapitre,
j’étais vraiment contente d’avoir suivi le cours d’introduction à la sociologie
puisque nous avons étudié l’origine de notre espèce. J’ai réussi à me démêler
dans le tas de dates et de termes afin de trouver d’où nous venons. Notre
histoire est réellement impressionnante. En examinant cette question, on
réalise aussi que l’évolution est vraiment un processus lent et graduel. De nos
jours, il est difficile de s’imaginer la vie sans cette pression de vitesse, de
production et d’efficacité étouffante. J’aime penser à la découverte du feu et
tout le temps que nous avons pris à le maîtriser, aux premières formes de rites
funéraires, au début de la religion, à l’avancement des armes et à la formation
de la première langue qui a été un autre tournant dans l’histoire de
l’humanité. Le style de vie est ridicule aujourd’hui. D’après
moi, l’histoire du pêcheur sur le blogue des professeurs se rapporte à
toute notre société. On ne travaille plus pour vivre, on vit pour travailler
(ceci pourrait être nuancé, mais bon vous comprenez la métaphore). Lorsque je
pense aux tribus qu’Hélène nous a présentées, que certains appelleraient
« primitives », moi je suis complètement jalouse. Un peu de pêche, du
bon sommeil, du rire et du temps passé en famille. Ça sonne une cloche pour
vous? Pour moi, ça représente mes projets de vacances, alors que pour eux c’est
seulement la vie quotidienne. Nos valeurs sont tellement déplacées, on peut
bien passer notre temps à se demander c’est quoi le vrai sens de la vie!
(Merci, je viens de m’enlever un motton sur le cœur!)
« (…), mais aucune
autre espèce, sauf pour l’humanité, n’a atteint un point auquel la culture
devient la force motrice d’une poussée évolutionniste, dépassant des
contraintes environnementales et physiques. » (p.29)
Wright écrit dans son livre que le progrès
matériel est récent et qu’il vient avec une perte de croyances traditionnelles.
Je crois que ceci est très important parce qu’aujourd’hui on a une mauvaise
vision du progrès.
Le progrès le plus important demeure le progrès
social. Nous avons besoin d’un changement de valeur complet. L’histoire nous
démontre que nous sommes déjà passés près de l’extinction à plusieurs reprises.
À un certain point, il restait environ 1000 humains sur la Terre. L’auteur
parle de la 6e extinction et personnellement je crois que c’est très
possible si nous ne faisons pas attention aux pièges du progrès. « Plus on répète les erreurs du passé,
plus le prix à payer augmente. » Avec la réponse à la première
question de Gauguin, on peut déjà mieux réfléchir à notre futur. Il reste tout
de même une question, suivrons-nous le chemin de nos ancêtres, ou
construirons-nous notre propre piste?
N.B.
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